Vie transformée 3

Née de parents chrétiens, j’ai eu une enfance heureuse au sein d’une famille unie. Adolescente, je participais régulièrement aux rencontres du groupe de jeunes de mon Eglise ainsi qu’à certains camps l’été. On peut dire que j’ai eu un enseignement biblique de base, je croyais simplement en Dieu mais Il n’était pas présent dans ma vie, ce n’était pas ma priorité.

A 25 ans, je me suis mariée à un non chrétien, et là ma vie s’est compliquée. Je m’éloignais au fur et à mesure du Seigneur jusqu’à ne plus fréquenter aucune Eglise (et je n’avais pas trouvé à Chelles une église où je me sent bien) si ce n’est lorsque je séjournais en province lors des visites à ma famille.

Nous avons eu 2 enfants, aujourd’hui âgés de 18 et 21 ans. Je n’ai été heureuse que les premières années de nos 15 ans de vie commune. Face à un mari autoritariste et égoïste, je ne trouvais pas ma place, et d’année en année, je me sentais extrèmement frustrée, mal aimée et totalement étoufée. Je me suis alors investie à corps perdu dans mon travail où je prenais de plus amples responsabilités et dans l’éducation de mes enfants, essayant de faire le tampon entre un père trop dur et des enfants qui avaient besoin d’être choyés afin qu’ils puissent grandir sans trop de dégâts, je faisais tout ce qui était possible de faire pour qu’ils ne souffrent pas autant que moi. Je ne m’épanouissais que dans ma vie professionnelle mais j’étais malheureuse dans ma vie de couple, jusqu’à perdre mon identité et ne plus savoir qui j’étais et perdre le peu de confiance que j’avais en moi. Je me sentais épuisée au fil du temps à toujours essayer de minimiser les conflits conjugaux, à en perdre la paix et même le sommeil. Les anxyolitiques que je prenais, s’ils me permettaient de dormir et de récupérer un peu, ne résolvaient en rien les difficultés toujours croissantes. Jusqu’au jour où même ma vie professionnelle est devenue un vrai cauchemar : j’ai été victime de harcèlement moral de la part de mon patron pendant 1 an et demi, ce qui m’a contraint à changer de lieu de travail. Rapidement, ma vie me semblait être un vrai désastre : trop de frustrations, trop peu de satisfactions, ne ne trouvais plus de sens à ma vie et tout paraissait difficile, voire insurmontable. J’étais perdue et je ne voyais pas d’autre solution que de me séparer de mon mari, que j’avais fini par ne plus aimer tant il m’avait fait de mal.

La séparation, le divorce s’est imposé de lui-même de façon très violente et j’ai saisi après coup que le Seigneur venait me délivrer de l’emprise de cet homme qui détruisait mon existence et celle de mes enfants. En effet, un événement, qui à terme aurait pu me couter la vie est intervenu et tout a basculé. Ce fut un choc terrible, j’ai mis des mois à me resaisir et à remonter la pente. Ce fut difficile mais j’ai commencé à comprendre que Dieu avait frappé fort pour se manifester à moi et m’amener à Lui. J’ai réalisé que si ma vie a été épargnée, ce n’était pas un hasard, j’étais une « miraculée »et c’est à Dieu seul que je le devais. J’étais certes très reconnaissante d’être toujours en vie mais je ne me suis pas rapprochée du Seigneur pour autant. J’essayais d’organiser au mieux ma nouvelle vie seule avec mes 2 fils, d’aller de l’avant, agir par moi-même. 

Après quelques années, ma solitude me pesait vraiment et les relations amoureuses qui s’en suivirent me conduisaient d’échec en échec et me faisaient tomber au fond du gouffre jusqu’à avoir l’impression que je ne m’en sortirais jamais. J’essayais de maintenir la tête hors de l’eau mais je m’épuisais et ne voyais aucune issue, j’étais désespérée et passais beaucoup de temps à pleurer et à m’apitoyer sur mon sort. C’est comme si je me retrouvais à la croisée de plusieurs chemins, ne sachant pas lequel emprunter! Et un jour, pour me sortir de mon isolement, on m’a communiqué les coordonnées de l’Eglise de Claye-Souilly. Je suis venue assez régulièrement depuis plus d’un an et un dimanche, lors d’un culte, le pasteur a posé la question à l’assemblée : « depuis combien d’années êtes-vous chrétien »? Alors là, panique à bord, j’étais sincèrement incapable de répondre. Je me croyais chrétienne dans la mesure où je pensais avoir accepté le Seigneur comme Sauveur, mais était-ce suffisant? S’Il avait été présent dans ma vie, aurais-je fait tous ces mauvais choix qui m’on conduit au désastre? Je ne pense pas! Je commençais alors à me poser beaucoup de questions sur mes choix de vie, comment sortir de l’échec, tirer un trait sur un passé douloureux pour pouvoir me reconstruire…Et puis, lors d’une longue discussion avec le couple pastoral, le 16 septembre 2007, j’ai pris l’engagement de suivre le Seigneur, de l’accepter non seulement comme Sauveur mais aussi comme Maître, c’est à dire que je voulais Lui faire entièrement confiance pour qu’Il prenne ma vie en main et qu’Il me montre Son plan pour ma vie. Ce ne fut pas évident en ce qui concerne ma vie personelle, il m’a fallu faire le sacrifice d’une relation amoureuse (le Seigneur m’a montré que cet homme n’était pas fait pour moi)  masi je sais qu’Il a prévu tellement mieux pour moi, pour mes enfants également.

Petit à petit, j’ai vu des changement dans ma vie, mon anxiété commence à disparaitre et je ne me sens plus seule, je sais que je peux compter sur le Seigneur en toutes circonstances, qu’Il ne lâchera jamais ma main. Bien sûr, il y aura encore des difficultés comme dans la vie de tout chrétien mais la différence, c’est qu’Il nous donne toutes les armes pour les affronter. Il est en train de restaurer mon âme et a déjà permis que je puisse pardonner à certaines personnes qui m’avaient blessée, ce qui me libère d’un grand poids, je sens qu’Il est à l’oeuvre dans ma vie.          

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